Henri de Grandson
Évêque de Verdun | |
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Décès | |
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Activités | |
Famille | |
Père |
Pierre de Grandson (d) |
Mère |
Agnes de Neuchâtel (d) |
Fratrie |
Henri de Grandson, dit aussi de Grançon, mort le , est une évêque de Verdun de la fin du XIIIe siècle, sous le nom Henri III. Succédant à son frère, Gérard, il est issu de la famille des Grandson, une des plus importantes familles nobles de la Suisse Occidentale à cette période.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Origines
[modifier | modifier le code]La date de naissance d'Henri de Grandson n'est pas connue. Il est le fils de Pierre Ier (mort entre 1257 et 1263), chevalier, seigneur de Grandson, et d'Agnès [de Chiny] (?)[1],[2], soit Agnès de Neuchâtel-Fénis, fille du comte Ulrich III de Neuchâtel[3],[1].
Issue d'une fratrie de neuf enfants, il a notamment pour frères et sœur : Othon Ier et Guillaume, qui font carrière en Angleterre, Gérard, qui l'a précédé sur le trône de Verdun (1275-1278), ou encore Guillemette, comtesse puis régente du comté de Gruyère[1].
Début de carrière
[modifier | modifier le code]Tout comme son frère Gérard, il est destiné à une carrière ecclésiastique. Il fait ses études à l'Université de Bologne[3]. Il est mentionné, entre février 1275 et juillet de l'année suivante, comme chanoine, chantre et chancelier de la cathédrale de Lausanne[3]. En novembre 1276, il est prévôt du Chapitre de Lausanne et il garde cette dignité jusqu'au [3].
Dans le mesure où une partie de sa famille fait carrière en Anglettre, il est curé de Greystoke, de 1276 à 1285[3].
Bien que Adolphe Vachet (1897) ne le mentionne pas dans sa liste[4], il est membre du Chapitre de Saint-Jean de Lyon (1284)[3],[5].
À la mort de son frère, en 1278, le Chapitre cathédral de Verdun est divisé quant à sa succession[5]. Si une partie des voix se porte sur lui, l'autre partie des chanoines votent pour l'un des leurs Raoul de Thourotte[3],[5]. Il faut attendre le pour que le pape Martin IV tranche la situation[3],[5]. Ce dernier fait face à une situation où deux évêchés, Lyon et Verdun, sont vacants, cependant pour celui de Lyon, il n'y a pas de candidats, tandis que pour Verdun deux sont en lice[5]. Le pape considère dans le contexte qu'Henri, bien qu'issu du Chapitre de Saint-Jean, n'est ni prêt, ni le bon candidat, pour monter sur le trône de Lyon[5]. Il fait le choix de lui donner le trône de Verdun, et celui de Lyon revient à Raoul de Thourotte[5].
Épiscopat
[modifier | modifier le code]Henri de Grandson meurt le [3]. Son corps est inhumé aux côtés de celui de son frère, Gérard, dans l'église de Châtillon-l'Abbaye[3].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ernst Tremp. Traduction : Françoise Senger, « Guillemette de Grandson » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- ↑ « Burgundy kingdom nobility », sur fmg.ac (consulté le )
- Sven Stelling-Michaud, Suzanne Stelling-Michaud, Les juristes suisses à Bologne, 1255-1330. notices biographiques et regestes des actes bolonais, E. Droz, , 330 p. (ISBN 978-2-60002-988-9, lire en ligne), p. 92-94.
- ↑ Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 287 et suivantes.
- Bruno Galland, Deux archevêchés entre la France et l'Empire : les archevêques de Lyon et les archevêques de Vienne, du milieu du douzième siècle au milieu du quatorzième siècle, Rome, École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome » (no 282), , 831 p. (ISBN 2-7283-0299-5, lire en ligne), p. 483.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Erwin Gatz (ed.), Les évêques du Saint Empire romain 1198 à 1448, Duncker & Humblot, Berlin 2001 (ISBN 3-428-10303-3).
Articles liés
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressource relative à la religion :
- Ernst Tremp. Traduction : Florence Piguet, « de Gruyère » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
- « Sceaux de Henri III de Grandson », sur Sigilla : base numérique des sceaux conservés en France (consulté en ).