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Amblard (abbé de Saint-Martial de Limoges)

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Amblard est un religieux français, abbé de l'abbaye Saint-Martial de Limoges de 1115 à sa mort le .

Amblard est prieur de l'abbaye de Solignac quand il est élu abbé de l'abbaye Saint-Martial de Limoges, en 1115[1],[2]. Son élection résulte d'un arbitrage de l'abbé de Cluny Pons de Melgueil, après la destitution du précédent abbé de Saint-Martial, Bernard. Amblard étant un moine de l'ordre de Cluny, il est probable que les moines de Saint-Martial auraient préféré élire l'un des leurs[1].

Amblard demande conseil à l'abbé de la Trinité de Vendôme, Geoffroi de Vendôme, qui lui répond vers 1120-1122 par une lettre qui expose la grandeur de la charge d'abbé[3].

En 1123, un grand incendie endommage fortement les bâtiments de l'abbaye Saint-Martial de Limoges[1],[2] et Amblard engage leur reconstruction[4],[2], qui ne semble concerner, sous son abbatiat, que le cloître et les officines[5].

En 1124, Amblard reçoit à l'abbaye Saint-Martial de Limoges deux cardinaux légats en France, le futur pape Innocent II et le futur antipape Anaclet II[2]. En 1128, l'évêque de Limoges, Eustorge de Scorailles, et Amblard font jurer la paix à Adhémar vicomte de Limoges et à Gaucelin de Pierre-Buffière, qui se faisaient la guerre[4],[2]. Amblard et l'évêque de Limoges Eustorge participent au concile de Pise de 1135[4],[6].

À la mort de l'évêque Eustorge en 1137, son neveu, Gérard du Cher est élu évêque mais Amblard prétend également avoir droit au siège épiscopal. Amblard se rend alors à Cluny dans l'espoir d'obtenir l'aide de l'abbé, Pierre le Vénérable, mais ce dernier ne le soutient pas. Amblard renonce alors à ses prétentions à l'évêché de Limoges[7],[6].

Amblard augmente le temporel de l'abbaye Saint-Martial de Limoges, notamment en acquérant un grand domaine près d'Excideuil[8],[6].

Amblard meurt le . Il est enterré dans la salle capitulaire du monastère[8],[6],[9]. Sa tombe est retrouvée lors de la démolition de l'abbaye au XVIIIe siècle[6] dans la nouvelle salle capitulaire construite au XIIIe siècle, où, probablement, son sarcophage avait été transféré[10].

Références

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  1. a b et c Lasteyrie du Saillant 1901, p. 93.
  2. a b c d et e Lecler 1914, col. 1045.
  3. Geneviève Giordanengo, « La fonction d'abbé d'après l'œuvre de Geoffroy de Vendôme », Revue d'histoire de l'Église de France, vol. 76, no 197,‎ , p. 165–184 (DOI 10.3406/rhef.1990.3492, lire en ligne, consulté le ).
  4. a b et c Lasteyrie du Saillant 1901, p. 94.
  5. Claude Andrault-Schmitt, « Le clocher-porche de Saint-Martial : un écho ou un prélude à l’entreprise du chevet ? », Bulletin monumental, vol. 178, no 1,‎ , p. 39–53 (DOI 10.3406/bulmo.2020.13792, lire en ligne, consulté le ).
  6. a b c d et e Lecler 1914, col. 1046.
  7. Lasteyrie du Saillant 1901, p. 95.
  8. a et b Lasteyrie du Saillant 1901, p. 96.
  9. Dabrowska-Zawadzka 2004, p. 261.
  10. Dabrowska-Zawadzka 2004, p. 262.

Bibliographie

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Articles connexes

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