Oui, il y avait bien encore un match à jouer, dimanche sur le central de Monte-Carlo, au lendemain du 43e duel entre Rafael Nadal et Novak Djokovic. Le Serbe a eu beau mater l'Espagnol sur sa terre fétiche, il ne s'agissait «que» d'une demi-finale, avec encore une rencontre à gagner, donc, pour soulever le trophée. Une configuration inhabituelle qui tient surtout au recul de Nadal au sein de la hiérarchie (5e cette semaine, 4e lundi), mais qui n'a pas fait dévier le numéro un mondial de ses habitudes prises l'automne dernier. C'est simple, depuis novembre, Djokovic a tout raflé : Paris-Bercy, le Masters, l'Open d'Australie, Indian Wells, Miami et donc Monte-Carlo, dimanche, après son succès contre Tomas Berdych (7-5, 4-6, 6-3).Â
La résistance de Berdych
Grand favori pour Roland-Garros, qui débute dans un petit peu plus d'un mois (24 mai), Djokovic se savait l'archi-favori de la finale, disputée dans des conditions humides et interrompue plus d'une heure par la pluie, à 7-5, 3-2 pour le Serbe. Celui-ci menait 18-2 dans ses affrontements avec Berdych (certes 1-1 sur terre) et après son tour de force la veille contre Nadal, le mètre-étalon par excellence, on n'imaginait pas trop comment le Tchèque allait pouvoir le faire vaciller. On a pourtant vu le 8e mondial prendre le meilleur départ (2-0), puis revenir de 5-3 à 5-5 dans le premier acte. Agressif et déterminé à faire le jeu du fond, Berdych, abandonné par sa première balle (38% seulement dans la manche), a finalement cédé une troisième fois son service (7-5).Â
Djokovic, une entame de manche décisive encore canon
Après l'interruption, Berdych a écarté une balle de 4-2 pour Djokovic, avant de faire le break dans la foulée (4-3), pour ne plus jamais lâcher son service du set (6-4). Moins précis dans son jeu de jambes, agacé par ses erreurs (13 sur la seule deuxième manche) et dominé dans les rallyes (9-4 Berdych sur le set lors des échanges à plus de 9 coups), Djoko n'a pas abordé dans les meilleures conditions le set décisif. Mais comme souvent en 2015 (4 fois 6-0 sur une dernière manche gagné), il a su hausser le rythme dès les premiers échanges de l'acte final, alignant quatre jeux de rang (4-0) et profitant d'un coup droit soudain déréglé côté Berdych.
Celui-ci s'est ensuite lancé dans une belle mais vaine remontée (4-2, une balle de débreak 4-3). Il devra encore patienter avant d'ajouter un deuxième Masters 1000 à son palmarès, après Bercy en 2005 (3 finales depuis), mais il se positionne comme un outsider dangereux pour Roland-Garros, là même où il avait atteint, en 2010, sa première demi-finale en Majeur.Â