Les
bâtiments ayant porté le nom de Surcouf
Cinq bâtiments ont déja porté le nom de Surcouf.
Il est successivement affecté aux Antilles de juin 1858 à septembre 1862 (détaché à Terre Neuve à partir de septembre 1860), à La Réunion de mars 1863 à décembre 1866, en Nouvelle-Calédonie de mai 1870 à juillet 1872 et à Tahiti en 1872. Mais c'est au sein de la division navale d'Indochine qu'il va s'illustrer, de mai 1875 à août 1877, en luttant contre la piraterie dans le Golfe du Tonkin. Le 3 mai 1876 il quitte Saïgon pour une croisière en océan Indien (Madagascar, Mozambique, La Réunion, Mascatte, Inde, Singapour), et retour à Saïgon le 10 janvier 1877. Il quitte définitivement l'Indochine le 26 mai 1877 pour rallier Brest le 31 août.
(Caractéristiques : 750 t ; 500 cv ; 53,06 x 8,12 x 3,4 m ; 85 hommes ; Plans Désignies ; En bois et fer ; 3 mâts à grément carré ; Machine Mazeline ; 4 canons).
Le second est un croiseur de 2ème classe (1889-1921) du type Forbin. Baptisé Surcouf le le 7 avril 1886, sa construction débute le 21 avril 1886 à Cherbourg. Mis à flot le 9 octobre 1889, il est armé pour essais le 27 novembre 1889, et entre en service en 1891. Il est alors affecté à l'escadre du Nord de 1890-1903), et participe à ce titre à diverses manifestations : Voyage officiel à Crondstadt avec la division du contre-amiral Gervais (22/7/1891), inauguration du canal de Kiel (20/6/1895), visite du Président Waldeck Rousseau à Brest (14/5/1902). Du 17 mai au 16 septembre 1902, il fait un voyage de Brest aux Antilles avec le Bruix. A Rochefort le 11 janvier 1903, il est mis en réserve. On le retrouve également en réserve en 1908 à Bizerte. Le 10 mars 1910, il est réarmé pour une campagne à Terre Neuve. Il participe à la première guerre mondiale, en 1914, affecté à la 2e escadre légère en Manche, puis de 1915-17 aux patrouilles de l'Océan à Brest, et effectue diverses missions en Afrique équatoriale et occidentale française. Le 20 janvier 1918, il est désarmé à Rochefort suite à l'usure de ses canons. Rayé des listes de la flotte le 4 avril 1921, il est vendu pour démolition le 10 mai 1921 à M. Jacquart pour 95000 francs. (Caractéristiques : 1850 t ; 5700 cv ; 92,2 x 9,3 x 5,3 m ; 210 hommes ; Plans de Bussy ; 2 cheminées ; 2 machines Creusot ; 5 chaudières Fraissinet ; 2 hélices ; 19 nds ; 200 h ; IV.138 + IX.47 + 5.T).
Lancé en 1929, le troisième bâtiment à porter le nom de Surcouf était, à l'époque, le plus grand sous-marin du monde (3300 tonnes). Son équipage était composé de 103 hommes et son armement comprenait 2 canons de 203mm, 10 tubes lance-torpilles et un hydravion. En 1940, il rallie l'Angleterre et fut intégré aux Forces Navales de la France libre le 27 juillet 1940.
Le sous-marin a été abordé puis coulé, alors qu'il naviguait en surface, tous feux éteints, par le cargo US Thomson Lykes au Nord-Est de Colon en mer des Caraïbes dans la nuit du 18 au 19 février 1942. Il était alors commandé par le capitaine de frégate Blaison. Cet accident a fait 105 victimes. Le quatrième Surcouf était un escorteur d'escadre type T47 (1955-1971). Mis sur cale en février 1951 aux chantiers de la DCN Lorient, il est lancé en octobre 1953 et mis en service en 1955. Affecté à la 1ère flotille d'escorteurs en Méditerranée puis en 1965 à l'escadre de l'Atlantique. Le 6 juin 1971, le Surcouf est abordé par le pétrolier sovietique Général Boucharov au large de Carthagène. Il y a neuf disparus et un blessé grave. Après une tentative de remorquage par le Tartu, l'avant se détache et chavire tandis que la partie arrière du navire rejoint Toulon. Condamné, le Surcouf, où du moins ce qu'il en reste, devient le Q 495 le 5 mai 1972, avant d'être utilisé comme cible. Il sera coulé par un missile Exocet quelques mois plus tard. Mis sur cale le 3 juillet 1993, mis à flot le 12 mars 1994, le cinquième Surcouf est une frégate furtive type La Fayette. Il prend armement pour essais le 26 mai 1994 et a été admis au service actif le 7 février 1997. Le Surcouf a été intégré, dès son admission au service actif, à la composante toulonnaise de la Force d'Action Navale. Il est basé à Toulon. Texte Jean-Michel Roche pour Net-Marine © 2009. Copie et usage : cf. droits d'utilisation . Pour en savoir plus : Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre de Colbert à nos jours.
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Le
vieil aviso est rayé des listes de la flotte le 15 novembre 1878. Il
sert alors un temps comme caserne à Brest, puis comme bâtiment
central des torpilles (1881-84), avant d'être transformé en charbonnière.
Il est d'ailleurs rebaptisé Charbonnier le
9 mai 1885. Le 15 mai 1902, sa coque est coulé comme but de tir lors
d'une école à feu de l'escadre du Nord au large de l'Iroise.
