
Comment se débarrasser d’un allié sans ternir sa réputation ? Quelle est la meilleure utilisation du sabotage ou de l’assassinat ? Faut-il préférer l’allié fiable mais faible à celui qui, plus fort, n’inspire pas confiance ? Autant de questions auxquelles l’Artha-Sastra apporte des réponses prêtes à l’emploi.
Vieux de plus de 2000 ans, le traité de Kautilya, stratège indien et conseiller du roi Chandragupta (IVe siècle avant J.-C.), décortique en quinze livres pouvoir et usage de la force. La nouvelle édition que propose le géostratège Gérard Chaliand se concentre sur le septième livre, « Des rapports interétatiques », et remet en lumière ce monument de la pensée politique.
Véritable manuel de la gouvernance pour les nuls, le postulat est celui d’un monde chaotique et imprévisible dont la guerre est constitutive. L’Etat y transparaît comme le seul acteur de ce que nous appelons aujourd’hui les relations internationales. Partout, il est question de pouvoir, de le consolider, de l’étendre et de saper celui des rivaux. Bref, triompher pour ne pas disparaître.
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