Attentat de Pahalgam
Attentat de Pahalgam | |
![]() Vallée de Baisaran | |
Localisation | Vallée de Baisaran Pahalgam, Jammu-et-Cachemire |
---|---|
Cible | Touristes |
Coordonnées | 34° 00′ 13″ nord, 75° 20′ 01″ est |
Date | |
Type | Fusillade de masse |
Armes | AK-47, Colt M4 |
Morts | 28 |
Blessés | 20+ |
Organisations | Lashkar-e-Taiba The Resistance Front |
Partie de The Resistance Front | |
modifier ![]() |
L'attentat de Pahalgam survient le 2025 dans la vallée de Baisaran (en), près de la commune de Pahalgam (en), au Jammu-et-Cachemire, territoire sous administration indienne situé à la frontière entre l'Inde et le Pakistan. Au cours de cet attentat, au moins 28 touristes sont tués et plus d'une vingtaine sont blessés. Le Front de résistance, une branche du groupe islamiste Lashkar-e-Taiba, revendique la responsabilité de l'attentat[1].
Cet attentat conduit à une crise diplomatique majeure qui affecte les relations entre l'Inde et le Pakistan.
Contexte
[modifier | modifier le code]La région du Cachemire, divisée en 1947 entre l’Inde et le Pakistan, est un foyer de violence séparatiste depuis de nombreuses années. En 2019, Narendra Modi révoque le statut spécial garanti par l’article 370 de la Constitution de l'Inde pour la région du Jammu-et-Cachemire. Depuis, New Delhi administre directement cette région à majorité musulmane, parfois qualifiée de gouvernée avec “une poigne de fer”, et y développe le tourisme[2].
L'attentat, l'un des plus meurtriers dans la région depuis la révocation du statut spécial de l'ancien État indien du Jammu-et-Cachemire en 2019, vise des civils hindouistes et aurait pour but de s'opposer aux changements démographiques dans la vallée du Cachemire[3].
Attentat
[modifier | modifier le code]Le , cinq terroristes en tenue militaire, équipés de carabines Colt M4 et de fusils d'assaut AK-47, interceptent un groupe de touristes dans les prairies entourées de denses forêts de la vallée de Baisaran, accessibles seulement à pied et à cheval, à environ 7 km de Pahalgam (en).
Selon des rapports, ils les arrêtent et leur demandent de décliner leur nom et leur religion avant d'abattre les personnes de confession hindoue[4]. Pour être certains de ne pas tuer de musulmans, ils demandent à certains de réciter les versets islamiques des Six Kalimas (en) [5],[6] ou encore à des hommes de baisser leur pantalon afin de s'assurer qu'ils ne sont pas circoncis avant de les abattre[7],[8],[9].
Conséquences
[modifier | modifier le code]L'attentat conduit à la détérioration des relations diplomatiques entre l'Inde et le Pakistan, alors que l'Inde accuse le Pakistan de soutenir les terroristes sur son territoire. Le gouvernement indien ne présente néanmoins pas de preuve directe ni d'explication détaillée qui permette d'impliquer le Pakistan.
En réaction à l'attentat, l'Inde suspend le traité sur les eaux de l'Indus, restreint les visas accordés aux citoyens pakistanais et expulse des conseillers militaires de l'ambassade du Pakistan à New Delhi. Islamabad appelle à éviter toute escalade[10], puis, le lendemain, annonce une série de mesures de représailles, dont la fermeture de sa frontière et de son espace aérien au transit indien, la réduction du personnel diplomatique à Islamabad et la suspension du commerce avec l'Inde[11].
L'ONU appelle les deux pays à faire preuve d'une "retenue maximale".
Quelques jours seulement après l'attaque terroriste, des coups de feu sont échangés le long de la frontière entre l'Inde et le Pakistan[12].
Article connexe
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- ↑ (en) Shilpa Jamkhandikar, « What is The Resistance Front, the militant group linked to Pahalgam attack? », sur Reuters,
- ↑ « Inde. Au moins 26 touristes tués : le Cachemire indien vit son pire attentat de ces dernières années », sur Courrier international, (consulté le )
- ↑ « Inde : ce que l'on sait sur l'attentat contre des touristes qui a fait 26 morts au Cachemire », sur BFMTV, (consulté le )
- ↑ (en) Vijaita Singh, « Pahalgam terror attack: Terrorists asked name and religion of male tourists, shot them, says survivor », The Hindu, (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Fayaz Bukhari, « Militants in Indian Kashmir segregate men from women and children before opening fire », sur reuters.com, (consulté le )
- ↑ (en) Mansi Arora, « 'Asked to recite Islamic verse': Tourists recall horror after Pahalgam terror attack », sur Wion, (consulté le )
- ↑ (en-US) « Pahalgam attack: New images show execution-style killings of tourists », Hindustan Times, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- ↑ (en) « Pahalgam Terror Attack: Chilling Video Shows Moment Tourists Attacked By Terrorists | WATCH », sur Zee News (consulté le )
- ↑ (en) India TV News Desk et India TV News, « Pahalgam attack: Terrorists checked IDs, pulled down pants to verify religion, eyewitnesses recount horror », sur India TV News, (consulté le )
- ↑ (en-US) Salman Masood, « After Militant Attack in Kashmir, Pakistan Braces for Strike by India », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- ↑ (en) Salman Masood, « Crisis Deepens for India and Pakistan Over Kashmir Attack », sur The New York Times,
- ↑ « Au Cachemire, “la tension monte à la ligne de contrôle”, où l’Inde et le Pakistan ont brièvement échangé des tirs », sur Courrier international, (consulté le )