Tennis – ATP : La petite déprime de Djokovic
Publié le 30 septembre 2016 à 18H39Novak Djokovic a donné une conférence de presse en marge d’un entraînement à Belgrade, et a confié qu’il n’avait plus beaucoup de plaisir à jouer depuis sa victoire à Roland-Garros.

Depuis sa victoire à Roland-Garros, le seul tournoi du Grand Chelem qui manquait à sa carrière, Novak Djokovic est dans une mauvaise passe. Il a certes remporté le Masters 1000 de Toronto au coeur de l’été, mais son élimination dès le troisième tour de Wimbledon et d’entrée aux Jeux Olympiques, puis sa défaite en quatre sets en finale de l’US Open ont déçu ses supporters, habitués à voir un « Nole » au sommet de son art depuis de nombreux mois (11 victoires en tournois en 2015, 7 en 2016). Lors d’une conférence de presse ce vendredi à Belgrade, où il s’entraîne en attendant de rejoindre Shanghaï pour le Masters 1000 qui commence dans neuf jours (s’il se remet de sa blessure au coude qui l’a contraint à déclarer forfait pour le tournoi de Pékin la semaine prochaine), le Serbe a confié qu’il était un peu usé. « Depuis Roland-Garros, je ne me sens pas très bien au niveau émotionnel, ni à l’entraînement, ni dans les tournois, ni pendant les matchs officiels (…) sans doute parce que l’on m’impose sans cesse des objectifs historiques », a déclaré le Serbe, qui n’est plus qu’à cinq victoires du record de tournois du Grand Chelem de Roger Federer (17), et qui occupe la place de n°1 mondial depuis juillet 2014.
Murray bientôt n°1 ?
Cette place, le Serbe pourrait d’ailleurs la perdre en cas de circonstances très défavorables d’ici la fin de saison. Il a en effet 3800 points à défendre jusqu’à la fin du Masters, contre 1160 pour Andy Murray, qui compte 4695 points de retard actuellement. Mais le classement, Novak Djokovic ne veut pas s’en occuper. « Je souhaite de nouveau prendre du plaisir à jouer et à m’entraîner comme c’est le cas quand je suis à Belgrade. Je ne veux plus, ni réfléchir, ni parler de la place de numéro 1, ni d’ailleurs à remporter des tournois ou des Grands Chelems. Je ne joue pas au tennis seulement pour gagner des matchs, des tournois ou battre des records (…) j’ai eu beaucoup de chance d’accomplir ce que j’ai accompli et je suis désormais en position de redéfinir mes buts ». A 29 ans, le Serbe semble se poser beaucoup de questions, mais nul doute qu’une belle fin de saison lui permettrait de retrouver un peu le moral.